Un ambitieux projet a vu le jour sur les 46 hectares des Arrachis, né de la volonté de la municipalité de développer sur le territoire communal des projets innovants et s’inscrivant aussi dans l’histoire de Marcoussis : l’installation d’une ferme solaire répond à ces exigences.
Impulsé par la commune de Marcoussis et le SIGEIF -Syndicat intercommunal pour le gaz et l'électricité en Île-de-France-, le projet de Ferme solaire illustre les valeurs de développement durable qui irriguent la politique de la commune.
Installée sur une ancienne friche composée de remblais issus de la construction du TGV Atlantique, la Ferme solaire compte près de 60 000 panneaux photovoltaïques, ce qui en fait une des trois plus grosses centrales franciliennes avec celles de Gargenville (Yvelines) et de Grandpuits (Seine-et-Marne). Sa capacité globale lui permet de produire 22 000 MWh chaque année, soit l'équivalent de la consommation domestique de plus de 10 000 personnes.
Les 18,8 millions d’euros d’investissement ont été cofinancés par une société de projet détenue par ENGIE (60 %) et le SIGEIF (20 %) ainsi que les citoyens, la commune de Marcoussis, la CPS… qui ont permis de lever près de 1,4 M€ lors de la campagne de financement participatif.
Un projet exemplaire
Le résultat du bilan carbone de la centrale est aujourd’hui positif (après 3 ans de fonctionnement) et permet l’économie d’environ 9 000 t CO2 eq chaque année. Concernant la biodiversité, des zones refuges ont été mises en place pour maintenir la présence de certaines espèces.
Afin de redonner au site sa dimension agricole d’autrefois, l’équipe communale travaille, depuis le début du projet de ferme solaire, à l’installation d’un élevage ovin sous les panneaux photovoltaïques. Mais, elle a très vite été confrontée à la présence, sur le site, de Galega Officinalis, une plante invasive mortelle pour les moutons. Ainsi, 400 g de plante fraîche ou 100 grammes de plante séchée suffisent à déclencher les symptômes et entraîner la mort chez les brebis. En dépit d’un suivi par des écologues et de différentes dispositions prises (mouvements de terre, ensemencement de plantes concurrentes…), le Galega continue aujourd’hui à s’étendre.
Engie green expérimente, pour l’entretien du site, l’installation d’un troupeau de moutons d’Ouessant en éco pâturage. Ces petits ovins semblent en effet ne pas trouver le Galega appétant et l’éviter. Mais cette première expérience de présence ovine sur la ferme solaire ne nous permet pas encore de lancer le projet d’élevage dans la mesure où nous n’avons pas de certitudes scientifiques quant à la possible co-existence de Galega et de moutons d’Ouessant. Par ailleurs, ce dernier n’est pas une espèce rentable pour un élevage. En effet, par sa petite taille, il produit peu de lait, peu de viande et les brebis ne donnent naissance qu’à un agneau par an.
Nous ne désespérons pas de faire aboutir ce projet à terme même si, à ce jour, l’invasion du galega reste un frein majeur au projet.
